Les traitements de semences des céréales à pailles permettent de lutter contre les maladies charbonneuses telles que la carie ou le charbon nu. Ils sont également utiles contre les attaques des bio-agresseurs.
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L’historique parcellaire et la date de semis sont des critères qui permettent de déterminer les risques principaux en matière d’infections et d’attaques de ravageurs. Leur étude permet de choisir le type de protection des semences.
La carie du blé possède un fort pouvoir de propagation des spores, cette propriété lui permet de rester très représentée sur le territoire. Un épi touché par la maladie contient plusieurs millions de spores qui seront disséminées lors du battage et viendront contaminer l’ensemble de la récolte, les semences, le sol et les engins agricoles.
L’unique forme de lutte contre la carie est l’utilisation de fongicide lors du traitement des semences. En agriculture biologique, on utilise des traitements à base de sulfate de cuivre ou de vinaigre mais leurs efficacités sont moindres.
Le charbon nu de l’orge est moins contagieux et les protections de semences se montrent très efficaces. L’atteinte des semences par cette maladie n’est pas visible (c’est l’embryon qui est attaqué), il est donc recommandé de traiter même si la contamination n’est que suspectée.
Les fusarioses ont pour effet une baisse de pourcentage de levée, cela entraîne des pertes de peuplement et de rendement. Il existe plusieurs traitements efficaces contres ces champignons.
Il n’existe qu’un seul traitement de semence contre ce champignon, ce moyen de lutte est donc à combiner avec d’autres techniques agronomiques. Le traitement est d’une efficacité d’environ 50% pour une attaque moyenne.
La rotation des cultures avec des cultures insensible au piétin échaudage et non amplificatrice de son développement permettent d’empêcher l’installation du champignon. Sa présence peut être également contrôlée grâce à la destruction des graminées adventices et en évitant les semis précoces.
Il est fortement déconseillé de planter du blé dur après un blé car l’espèce est particulièrement sensible au champignon.
Les pucerons sont vecteurs de la JNO et les cicadelles sont vectrices de la maladie des pieds chétifs. Une étude comparant différents moyens de lutte contre ces vecteurs de viroses montre que la protection insecticide des semences est la méthode qui permet le plus fort gain de rendement. L’application d’insecticide en végétation est également efficace mais moins performante et demande un suivi régulier de l’évolution de la culture.
D’autres techniques agronomiques sont utiles dans la lutte contre la JNO. On peut éviter les semis précoces ou choisir des variétés tolérantes à la JNO.
Il existe des traitements de semences insecticides qui procurent une protection contre les taupins et qui sont particulièrement efficaces contre les attaques tardives (sortie hiver).
Des traitements à base de téfluthrine ou cyperméthrine présentent des efficacités partielles contre la mouche grise.
Le zabre des céréales peut être combattu efficacement grâce à des traitements à base de téfluthrine ou d’imidaclopride.