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Les cultures intermédiaires pour lutter contre les Bioagresseurs

La régulation des bioagresseurs (adventices, maladies…) est un enjeu crucial dans la gestion d’une agriculture biologique ou faiblement consommatrice d’intrants. De plus, le plan Ecophyto appelle à concevoir des systèmes moins consommateurs en intrants chimiques. Face à ces enjeux, les couverts végétaux se présentent comme une solution intéressante et une alternative à l’utilisation de produits phytosanitaires en grande culture.

Comment les cultures intermédiaires permettent-elles de maitriser la pression des bioagresseurs ?

Les couverts végétaux peuvent jouer plusieurs rôles (piège à nitrates, lutte contre l’érosion, stimulateur de biodiversité…) dont la lutte contre les facteurs biotiques grâce aux différents leviers :

Des propriétés anti-nématodes :
Certaines espèces ont des propriétés « anti-nématodes » démontrées. C’est le cas de plusieurs crucifères comme la moutarde blanche (vis à vis de la betterave sucrière) ou du radis par exemple.

Des effets allélopathiques:
L’allélopathie est un phénomène chimique d’émission de molécules toxiques pour d’autres plantes. Certaines cultures intermédiaires permettent ainsi de lutter contre la germination d’adventices en émettant des substances toxiques. Les espèces ayant des effets allélopathiques révelés sont par exemple la caméline, le radis, le niger ou le sarrasin.

La compétition pour les éléments nutritifs :
Les adventices sont en compétition pour les ressources nutritives avec la culture. Leur accès à la lumière et aux éléments nutritifs est donc limité ce qui les affaiblit. Cette technique d’épuisement permet de limiter les populations de chardon par exemple.

La biofumigation :
Certaines cultures sont utilisées en biofumigation c’est-à-dire que le couvert est enfoui afin que la matière organique générée par sa décomposition libère des composés nuisibles aux bioagresseurs. La décomposition du sorgho par exemple produit des glycosides cyanogéniques, substances biocides. La luzerne et l’avoine produisent, en se décomposant, des saponines qui sont des composés mortels pour de nombreux pathogènes du sol.

Testimonial client

 

“Mon GAEC était en TCS avant de passer en Bio il y a maintenant 2 ans. Je sème de la cameline. C’est un bon couvert, identique à la moutarde mais la biomasse est moins élevée. Je le sème facilement. Je l’utilise pour sa bonne capacité allélopathique car c’est une plante étouffante.”

 

Alain M.(16)

Les préconisations de Margaux

“La caméline est une espèce qui fait son apparition parmi les cultures intermédiaires. C’est une plante rustique avec une bonne capacité à structurer le sol. Je vous conseille, par contre, de faire attention à la montée à graines. Il est préférable d’éviter les semis trop précoces et favoriser une destruction précoce du couvert : mi-novembre à mi-décembre au plus tard.”

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