Alors que le MERCOSUR plane encore, le CETA menace toujours
Pas de répit pour la cause agricole, après le MERCOSUR, c’est au tour du CETA de faire trembler le monde rural. Le vote du traité entre l’Union Européenne et le Canada aura lieu mardi à l’assemblée nationale.
Entre-temps, les syndicats agricoles s’unissent et tentent d’alerter sur la situation. En effet, ils redoutent l’impact de cet accord jugé défavorable pour les producteurs français. Avec comme critique : l’entrée sur le marché européen de viandes issues d’élevages nourri à la farine animale, des droits de douane nuls pour de nombreux produits comme le sucre, l’éthanol mais également la viande porcine ou bovine.
Certains agriculteurs redoutent d’être mis indirectement en concurrence avec les Etats-Unis « Nous nous opposons aux accords commerciaux comme le CETA, car il y a un risque d’industrialisation des pratiques agricoles européennes. De plus, [celui-ci] peut jouer le rôle de cheval de Troie des Etats-Unis », explique Nicolas Girod, de la Confédération paysanne, syndicat membre du collectif Stop CETA.
Pour rappel, ce texte concerne 510 millions d’européens, 35 millions de canadiens et doit être ratifié par les 38 assemblées nationales européennes. A l’heure actuelle, si la volonté du gouvernement est d’agir vite, la majorité parlementaire ne serait pas encore totalement convaincue pour voter le texte… Affaire à suivre.